Vous en êtes à votre 41ᵉ semaine de grossesse et votre bébé n’est toujours pas encore sorti ? Ce phénomène de dépassement de terme peut survenir chez n’importe quelle femme enceinte. Il s’agit d’un fait médical qui s’explique de par diverses causes, mais qui requiert un suivi médical méticuleux.
Vous vous demandez alors pourquoi le bébé ne veut pas sortir de votre ventre ? Retrouvez dans cet article les facteurs responsables de cet état de choses et les dispositions adéquates à prendre.
Qu’est-ce que le dépassement de terme ?
Généralement, il est très difficile de déterminer avec exactitude la date du terme d’une grossesse. Néanmoins, l’accouchement dans les normes devrait avoir lieu entre les 37ᵉ et 39ᵉ semaines d’aménorrhée. Le dépassement de terme est une expression médicale pour désigner le fait que la naissance ne soit pas survenue avant les 41 semaines de grossesse.
Les statistiques prévoient que le bébé soit accouché entre les 266 et 273 jours à compter de la date de conception. Ainsi, les médecins considèrent qu’une grossesse devrait normalement s’étendre jusqu’à 40 semaines d’aménorrhée révolues. À partir de la 41ᵉ semaine, le terme est dépassé et les risques augmentent pour la mère et pour l’enfant.
Parmi les risques pour la mère, nous pouvons citer des déchirures périnéales de 3ᵉ et 4ᵉ degré et un risque important d’hémorragie de la délivrance. À ceux-ci s’ajoutent une augmentation de la fréquence du taux d’extractions instrumentales et quelques risques d’infections comme les endométrites et les chorioamniotites.
Du côté de l’enfant, les risques sont plus importants. Les plus récurrentes se résument à une augmentation de la fréquence du syndrome de post-maturité fœtale et de l’hypoxie (manque d’oxygène).
Quelles sont les causes du dépassement de terme ?
Plusieurs facteurs sont à la base du dépassement de terme. Parmi eux figurent des facteurs psychiques liés aux émotions de la femme enceinte et des causes d’ordre médical.
L’envie de rester enceinte
L’envie de faire perdurer un état de grossesse est la première cause d’un dépassement de terme. Certaines femmes s’y sentent tellement bien et veulent en profiter au point où elles ne désirent en aucun cas voir ce moment s’arrêter. Cela se remarque généralement chez les femmes qui, auparavant, avaient eu du mal à tomber enceinte.
La peur de l’accouchement
L’accouchement est une véritable source d’inquiétude pour les femmes, surtout pour la première fois. Il s’agit d’une expérience souvent reconnue pour la souffrance et la douleur qu’elle procure. C’est la raison pour laquelle de nombreuses femmes craignent cette étape.
De ce fait, certaines n’arrivent pas déclencher les facteurs qui concourent à un accouchement dans les délais. Ainsi, elles augmentent inconsciemment les éventualités d’un dépassement.
L’angoisse
Très souvent, certaines femmes ont peur de mettre l’enfant au monde. Pas par peur de l’accouchement, mais plutôt par crainte de la période post-natale. Une femme peut avoir peur de ne pas être à la hauteur de ses nouvelles responsabilités de maman ou de ne pas réussir à élever leur enfant correctement. Ces inquiétudes peuvent ralentir l’accouchement parfois.
Les erreurs dans le calcul de la date provisoire d’accouchement
Même si ce fait n’est pas récurrent, il peut y avoir des erreurs dans le calcul de la date provisoire d’accouchement. En effet, certaines futures mères ne savent pas faire la différence entre semaines d’aménorrhée et semaines de grossesse.
Ainsi, la date provisoire d’accouchement est mal déterminée et à une semaine de retard déjà, les inquiétudes liées au dépassement de terme commencent à régner. Par ailleurs, l’âge et le poids de la femme peuvent impacter sur le terme de la grossesse. C’est pourquoi les femmes obèses atteignent et vont parfois au-delà des 41 semaines d’aménorrhée.
Quelles sont les dispositions à prendre en cas de dépassement de terme ?
Face aux éventuelles déconvenues en cas de dépassement de terme, il est important de prendre des dispositions adéquates. Ces précautions sont non seulement indispensables pour le bien-être du bébé, mais aussi celui de la mère.
Le suivi médical
En cas d’un dépassement du terme, vous devez être soumis à un suivi médical régulier et surtout minutieux. En effet, la sage-femme ou le gynécologue-obstétricien doit examiner la future parturiente périodiquement. Selon le cas, il peut y procéder chaque jour ou tous les deux jours. Ce procédé vise principalement à veiller au bien-être et à la santé de la mère et du bébé.
En outre, le suivi médical peut permettre au médecin consultant de détecter les éventuelles causes de ce retard d’accouchement. En pratique, il saura adopter les démarches convenables afin de précipiter la mise au monde.
Par-dessus tout, le suivi médical se révèle très pratique en ce sens qu’il permet à la femme enceinte d’être plus apte physiquement. Les démarches de consultation amènent cette dernière à faire plus de mouvements. Cela peut lui permettre de faciliter le processus d’accouchement.
Les attitudes à adopter
Si vous êtes sujette à un dépassement de terme, il existe certaines bonnes habitudes que vous pourriez adopter. La plus connue est la communication avec le bébé dans le ventre. Même si cela paraît anodin pour certaines personnes, la mère porteuse partage naturellement des sentiments avec son bébé.
À cet effet, la gestatrice peut poser les mains sur son ventre, le caresser et parler à l’enfant. Elle peut par exemple dire ceci : « Mon bébé, le moment tant attendu est enfin là. Tout le monde t’attend. Ton père et moi avons hâte de faire ta connaissance et de te porter dans nos bras. Viens vite, tu verras tout ce que nous pourrons faire ensemble. ».
La deuxième action fondamentale est de discuter régulièrement avec le conjoint et avec la sage-femme. Cette alternative permet à la future parturiente de parler librement et de poser ses inquiétudes quant à la grossesse. C’est un excellent moyen pour éliminer le stress de l’attente puisque le conjoint et la sage-femme sauront la rassurer.
Enfin, la femme enceinte doit continuer, si elle le peut, à farie le ménage, les courses, etc. Elle doit beaucoup marcher et surtout faire l’amour avec son conjoint. Les rapports sexuels sont en effet d’excellents stimulants naturels permettant d’accélérer le début de travail. Par ailleurs, en cas d’insatisfaction, les médecins se verront dans l’obligation de déclencher l’accouchement spontanément ou par médicaments.
